Les mots spécifiques au monde du cigare

Jusqu’à aujourd’hui, la manière et l’art de fabriquer un cigare de haut de qualité appartiennent à une tradition parfaitement conservée. C’est à Cuba que la technique de production et de fabrication cigare est la plus draconienne et illustre la tradition.

La gestion de la chaîne de fabrication cigare

Après la plantation, la récolte de la matière première, le séchage des feuilles et la fermentation du tabac sec, vient enfin l’étape ultime qui consiste à assembler le cigare. Pour information, le premier pays producteur de cigare dans le monde est sans doute la Cuba. Dans ce pays, l’État prend en charge les démarches et le financement des moyens de séchage et de fermentation des feuilles de tabac. Cela signifie que la chaîne de fabrication à Cuba est totalement gérée par un organisme rattaché à l’État. Il s’agit en quelque sorte d’une plateforme jouant le rôle de régulateur au niveau de l’industrie du tabac à Cuba. Cela dit, après la troisième fermentation, qui dure en moyenne une année, l’organisme effectue le mélange des tabacs, une étape indispensable avant de procéder au roulage du cigare. En général, plus la période de fermentation est longue, plus le cigare a un goût exceptionnel.

L’écôtage des feuilles de tabac

L’écôtage est une étape spécifique dans la fabrication cigare. Cela consiste à enlever la nervure se trouvant au centre de la feuille de tabac en engageant des écôteuses. Le geste doit être précis afin de déchirer les feuilles entre l’index et le pouce. La tradition stipule aussi que les cigares doivent être roulés sur les cuisses ouvrières cubaines. Une technique que l’on n’a plus tendance à utiliser aujourd’hui. La tradition provient notamment des écôteuses, qui sont souvent des femmes, qui utilisent une planche en bois pour déposer la feuille de tabac sur les cuisses. L’ambiance des écôteuses pendant l’écôtage est tout à fait originale. En effet, elles effectuent leurs travaux en chantant.

Le roulage proprement dit

Le monde des rouleurs est la classe la plus honorée dans l’univers du cigare. À vrai dire, il faut avoir au minimum cinq années d’expérience pour maîtriser à la perfection la technique de roulage de cigare. C’est en ayant dix ans d’expérience dans le domaine qu’on arrive à rouler les cigares les plus prestigieux dans le monde. La technique adoptée dans le roulage cigare dépasse largement le cadre de l’artisanat. Elle rentre désormais dans des concepts plus artistiques. Effectivement, en plus de maîtriser l’assemblage du cigare, le rouleur doit aussi savoir accorder les différentes notes de tabacs. Aussi, la bonne combustion d’un cigare est un critère de qualité à ne pas négliger. Pour information, la composition de plusieurs tabacs présente un réel impact sur la réussite de la combustion.